Mon curateur ? Ma curatrice ? C’est mes parents !

Auteur

Susanne Schanda, traduction FALC Pro Infirmis

Publié le

En général, les parents sont responsables de leurs enfants.
Les parents décident beaucoup de choses pour leurs enfants.

Mais quand les enfants deviennent adultes, à 18 ans, la situation change.

En général, les personnes adultes sont responsables d’elles-mêmes.

Mais pour les personnes avec un handicap mental, c’est différent.
Souvent, elles ont besoin d’une personne pour les aider.

Par exemple :

pour prendre une décision importante

pour s’occuper de leur argent

ou pour organiser la vie de tous les jours.
La personne qui les aide s’appelle un curateur ou une curatrice.

 

Qui peut devenir curateur ou curatrice ?

Ça peut être un curateur professionnel.
Mais ça peut aussi être les parents : la maman, le papa
ou une autre personne de la famille.

Regardons ici la situation de plusieurs familles :

  • Sarah a 25 ans.
    Elle vit avec son ami dans leur propre appartement.

Ils reçoivent le soutien d’une institution.
Sara a des difficultés liées à l’autisme.

Quand Sarah a eu 18 ans, sa famille lui a dit :
« Maintenant tu es adulte. Tu dois avoir un curateur ou une curatrice.
Réfléchis bien. Qui souhaites-tu comme curateur ou curatrice ? »

Sarah a répondu : « Je veux ma maman comme curatrice ».

Maintenant Heike, la maman de Sarah, explique : « Je suis la curatrice de Sarah. Quand on doit prendre une décision, on discute beaucoup ensemble.
Je ne prends jamais de décision, moi toute seule, pour Sarah.
Nous décidons toujours ensemble. »

 

  • Jonas a 25 ans.
    Sa maman Myriam est la curatrice de Jonas.
    Myriam explique ceci : « Quand Jonas était petit, mon mari et moi,
    nous avons tout géré et tout payé pour Jonas.
    Personne ne s’est jamais intéressé à nous.
    A ses 18 ans, pour être curateurs de Jonas, les choses ont changé.
    C’est devenu pénible.
    Nous avons dû prouver à l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) que nous étions capables de nous occuper de Jonas. Nous avons dû répondre à beaucoup de questions. On s’est senti humilié, pas respecté. »
  • Tanya et son mari ont un fils de 21 ans.
    Ils sont les curateurs de leur fils.
    C’est une bonne chose. Car leur fils a des difficultés à s’exprimer.
    Parfois c’est difficile pour lui. Il ne peut pas parler.
    Alors il reste enfermé dans son silence.
    Mais ses parents connaissent bien leur fils. Ils savent de quoi il a besoin.
    Ils peuvent ainsi demander les choses à la place de leur fils.
  • Priska a un fils Fabian.

Elle n’est pas très à l’aise avec les questions d’argent.

Alors elle a choisi de faire une curatelle partagée
avec une curatrice professionnelle.

Cela signifie :

La curatrice règle les questions d’argent.
Et Priska gère tout le reste. Elle discute de tout avec son fils.
Mais la décision finale, c’est Priska qui la prend.

 

Avec ces exemples, on voit plusieurs possibilités

d’être curateur ou curatrice pour son fils ou sa fille.